Depuis début juillet, un nouveau cadre réglementaire de l’assurance-vie est annoncé pour renforcer la protection des épargnants. Harmonisation des profils de gestion et diversification des investissements constituent également les objectifs de ces nouvelles contraintes sur la gestion pilotée des contrats.
La gestion pilotée en assurance-vie
En souscrivant un contrat d’assurance-vie, vous pouvez placer votre argent dans des fonds en euros et avoir votre capital garanti. Autre solution : vous choisissez d’investir votre argent dans des unités de compte en prenant le risque de le perdre, mais avec l’espoir de gagner plus.
Dans ce dernier cas de figure, là aussi, vous avez le choix : soit vous gérez vous-même vos actifs en sélectionnant vos placements. Et vous devez être prêt à suivre le marché pour déterminer où investir et à quel moment.
Soit vous préférez confier la gestion de vos placements à des professionnels. On parle alors de gestion pilotée, déléguée ou sous mandat.
Mais avant de vous proposer des placements, ce conseiller en gestion de patrimoine va devoir déterminer votre profil d’investisseur.
En effet, vous pouvez être prudent, quitte à avoir un rendement moyen, ou offensif pour gagner plus d’argent avec de meilleurs taux d’intérêt. Tout va dépendre de votre capacité à assumer une perte en capital.
Votre profil va également être fonction de vos objectifs de placement. Si vous êtes un petit épargnant souhaitant améliorer sa retraite, vous êtes prêt à placer un peu d’argent tous les mois dans votre assurance-vie. Mais vous ne voudrez sûrement pas perdre votre capital. Vous préférerez donc les fonds en euros aux unités de compte.
Mais vous pouvez aussi choisir la gestion pilotée et signer un contrat multisupport.
Attention, toutefois : placer votre argent entre les mains d’un expert n’exclut pas un risque de perte en capital. C’est bien connu : on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
Une harmonisation nécessaire des profils de gestion
Ce nouveau décret publié le 1er juillet dernier entrera en application le 24 octobre 2024.
A partir de cette date, « les profils d’investissements des allocations de l’épargne peuvent être qualifiés de prudent, équilibré et dynamique dans les documents remis au souscripteur ».
Et, désormais, chaque profil de gestion doit respecter un minimum d’allocations sur des actifs à faible exposition. Ainsi :
- Pour le profil prudent, au moins 50 % de l’épargne doit être investis sur des supports sécurisés. Si l’horizon de détention de l’assuré est supérieur à 10 ans, la proportion de placements à faible risque passe de 50 % à 30 %;
- Pour le profil équilibré, le minimum de placements sécurisés passe à 30 %. Et 20 % en cas d’horizon de liquidation à 10 ans ;
- Pour le profil dynamique, au moins 20 % de l’encours doit être placés sur des supports stables. Cette part descend à 10 % en cas d’horizon de détention supérieur à 10 ans.
De nombreux assureurs et conseillers financiers accueillent cette standardisation des profils avec bienveillance. Selon eux, elle devrait faciliter la comparaison des offres et renforcer la confiance des investisseurs.
A noter que les seuils concernant les engagements dans des investissements à faibles risques s’apprécient au moment des réallocations. Celles-ci doivent avoir lieu au minimum une fois par semestre.
Un investissement obligatoire dans des actifs non cotés
Autre mesure prévue dans ce décret, les profils équilibré et dynamique doivent respecter de nouvelles obligations en matière d’investissement. Dans le cadre de cette diversification des placements, il s’agit également de soutenir le financement des entreprises non cotés, essentiel dans l’économie réelle. On parle ici particulièrement de PME et d’ETI.
Ainsi, les profils équilibrés doivent investir 4 % de l’encours dans des fonds de capital-investissement, par exemple. Parmi ces actifs non cotés visés, on parle donc d’unités de compte constituées de catégories d’organismes de placements collectifs et de titres de sociétés commerciales, indique le décret.
Sont donc éligibles, entre autres, les fonds européens d’investissement à long terme (ELTIF) et les fonds communs de placements à risques (FCPR).
Pour les profils dynamiques, ce sont 8 % qui devront être investis dans des actifs non cotés comme les fonds immobiliers non cotés.
Comparer les offres pour limiter les frais de gestion
L’ouverture d’un contrat d’assurance-vie entraîne des frais. En gestion pilotée, non seulement, vous aurez des frais supplémentaires de gestion de votre épargne, mais aussi pour diversifier vos placements.
Sécuriser ou dynamiser vos placements obligent à faire des arbitrages, possibles uniquement si on suit l’évolution des marchés financiers.
Le Groupe Gesco Assurances est un courtier indépendant qui peut vous aider à choisir les meilleures options pour votre assurance-vie. Sa connaissance du marché vous permettra de diversifier à moindre coût votre épargne en toute sécurité.
Ses conseillers sont à votre disposition pour choisir entre fonds en euros, actions, obligations ou private equity dans le cadre d’une gestion pilotée parfaitement maîtrisée.