Alors que le coût des réparations automobiles a encore augmenté de 8 % en un an, l’usage de pièces détachées de réemploi a du mal à séduire les assurés. Ils auraient pourtant tout à y gagner, surtout sur le plan financier.
Des pièces de réemploi en parfait état
On les désigne officiellement sous le terme de Pièces issues de l’économie circulaire (PIEC). Ce sont des pièces détachées automobiles qui répondent aux mêmes obligations que les pièces neuves en termes de qualité et de sécurité. Comme les neuves, elles sont garanties.
Ces pièces de réemploi proviennent des centres de traitement des véhicules hors d’usage, appelé centre VHU. Ces anciennes « casses » automobiles ont pour rôle de valoriser les épaves de voitures. Il s’agit de séparer ce qui est recyclable des polluants. Les déchets qui restent partent vers un broyeur qui sépare les différentes matières pour les recycler.
On dénombre aujourd’hui environ 1700 centres VHU dans toute la France, tous agréés par l’État.
Dans leur grande majorité, ces véhicules hors d’usage sont des véhicules déclarés par l’assurance comme véhicules économiquement irréparables (VEI). Ce terme désigne des véhicules touchés par un sinistre comme un accident ou un événement climatique.
Si le montant des réparations est supérieur à sa valeur de remplacement, l’assurance le déclare alors comme Véhicule économiquement irréparable. Son propriétaire n’a plus d’autre choix que de s’en séparer. Ces véhicules hors d’usage concerne également les véhicules gravement endommagés, selon la terminologie des assurances.
On ne peut pas recycler toutes les pièces automobiles pour des raisons de sécurité. Seules sont concernées les pièces :
-
de sellerie ou de garnissage intérieur : sièges, tableaux de bord, garnitures de portes… ;
-
de carrosserie amovibles : les ailes, les pare-chocs, les capots, les portières, les rétroviseurs, les hayons… ;
-
d’optique comme les clignotants ou les phares ;
-
mécaniques ou électroniques. Sont par contre exclus les éléments de direction, de trains roulants, les organes de freinage ou les éléments de liaison au sol assemblés, parce que soumis à une usure mécanique et non démontables ;
-
de vitrages non collés…
L’intérêt des pièces de réemploi
La loi de transition énergétique impose aux réparateurs de proposer aux assurés de choisir entre pièces neuves ou de réemploi. Elle est applicable depuis janvier 2017. Et les consommateurs ont plusieurs raisons de faire appel à l’économie circulaire.
Au vu de l’augmentation du coût des pièces détachées, c’est, bien évidemment, l’intérêt financier de ce recyclage qui peut séduire avant tout les automobilistes. Les PIEC sont en effet entre 40 et 70 % moins chères que des pièces neuves, tout en offrant les mêmes garanties. C’est donc un argument de poids pour réduire le coût des réparations de votre véhicule.
Mais réduire la facture chez votre garagiste a aussi une autre utilité, qui peut se révéler très importante. En effet, cela peut empêcher le classement de votre véhicule comme économiquement irréparable par votre assureur. De quoi sauver votre véhicule de la casse, et donc vous éviter une dépense importante pour le remplacer.
Et pour les amateurs de vieilles voitures, ce recyclage accroît les chances de trouver la pièce qui vous manque pour rester au volant en toute confiance. Un avantage qui intéresse tout le monde en évitant aussi d’attendre qu’on fabrique de nouveau une pièce neuve.
D’un autre côté, en donnant cette seconde chance à des pièces détachées en parfait état, on atténue un des pires travers de notre société de consommation. Jeter ce qui peut encore servir est un gaspillage qu’entretiennent hélas les fabricants au détriment des consommateurs.
Avec un million et demi de véhicules qui terminent chaque année dans un centre VHU, faire appel à des pièces de réemploi réduit la dilapidation d’énergie et de matières premières. C’est donc notre milieu de vie que nous préservons.
Les assureurs roulent pour le réemploi
Depuis plusieurs années, les compagnies d’assurances poussent les autorités à mieux maîtriser le coût des réparations automobiles en favorisant le marché des pièces recyclées.
Mais ce recours à des pièces issues de l’économie circulaire, suite à un sinistre automobile, se heurte encore à des difficultés importantes. La lutte contre les filières illégales d’exportation de véhicules hors d’usage en fait partie.
Ainsi les assureurs souhaitent voir s’intensifier la numérisation des pièces de réemploi. L’objectif est de faciliter leur identification, et donc leur disponibilité sur le marché. Cette optimisation de leur traçabilité pourrait inciter les réparateurs à utiliser davantage de pièces recyclées, particulièrement chez les carrossiers.
La vente en ligne de pièces référencées au plan national faciliterait la recherche. Elle limiterait également les erreurs de commande auprès des centres VHU. Les assureurs préconisent d’ailleurs une classification de ces derniers pour repérer les bonnes pratiques en matière de pièces de réemploi.
A noter que le champ d’application de cette économie circulaire s’étend, à partir du 1er octobre, aux motos, scooters et tricycles motorisés.
Les conseillers du Groupe Gesco Assurances sont à la disposition de tous les conducteurs pour leur préciser les avantages et garanties offertes par les PIEC.
Le Groupe Gesco Assurances, courtier en assurances indépendant, est présent près de chez vous, à Roubaix, Douai et Arras.